Review (VO) :Writ of the wild (L5r)

Il aura fallu très longtemps pour que je mette les mains sur le dernier complément de la gamme 5ed de L5R en version physique. Il faut dire que ce complément n’a pas connu une sortie aisée. Tout d’abord c’est le dernier ouvrage produit par FFG avant que la licence ne retourne chez Edge et pile après le COVID. Ça c’est traduit par des stocks en dent de scie et une réimpression peu motivée de la part du nouvel éditeur.  Il aura fallu que je le commande en Suède pour enfin l’avoir entre mes petites pattes.

Mais bref, finalement, le fier tanuki que je suis à pu reprendre les routes de Rokugan une nouvelle fois ! Est-ce que le voyage est toujours agréable ? Est ce que je vais délaisser ma passion pour les carpes Yasuki ? 

On y répond maintenant avec une chronique 100% L5R !

Fiche technique

Éditeur : Edge Studio
 
Résumé :Writ of the Wilds explores the wilds of Rokugan, as well as the mysterious Dragon clan who makes these lands their home. In this sourcebook for the Legend of the Five Rings Roleplaying Game, you will find exciting new information on gaming in the Rokugani wilderness and the territories of the Dragon.

Ce que le livre a à offrir en un coup d’œil :

« Writ of the Wilds » a pour objectif de vous plonger dans l’histoire des étendues sauvages, des peuples non humains, des yobanjins du clan du Dragon ainsi que du celui de la Libellule. Tout ça en 142 pages, magnifiques dessins compris. 

Crevons l’abcès avant d’aller plus loin. La gamme actuelle (et ce n’est que mon humble avis) s’adresse d’abord aux nouveaux venus avec un rebranding des règles pour justifier une nouvelle édition. Pour le reste, elle a bien effectué des changements, certains agréables, mais surtout pour arrondir les angles de thématiques problématiques de nos jours qui ne l’étaient pas avant. Je ne le reproche pas, que l’on soit d’accord, mais j’aurais sans doute aimé que quitte à revoir la copie autant l’agrémenter d’une vraie proposition plutôt que d’une simple mise aux normes. 

Du coup, le complément ne déroge pas au souci et ne fait que redire ce qui a déjà été dit dans les précédentes éditions avec plus ou moins de chance. Aussi, si vous êtes nouveau dans L5R (et c’est cool), bienvenu et à la conclusion je vous donne un avis “nouveau/ancien” 🙂

Et là je prends ma fourche et z'allez pas le croire mais c'était un samurai qui faisait ses besoins dans la rizière.. La gêne !
Plongeons dans les mystères des terres sauvages :

La Shinomen Mori et la Isawa Mori y sont décrites (Deux forêts immenses connues dans l’univers de L5R). La frontière nord a droit à un court chapitre et c’était rarement abordé dans les éditions précédentes. Le tout est sans doute un peu court sans travail mais ça fait office de carte postale à compléter soi- même. 

Quant à la partie sur les habitants de ces contrées, elle est vraiment trop succincte à mon goût. Du côté de la Shinomen Mori, les serpentesques Nagas (les fameux habitants pré-Kamis) ont droit à 8 pages d’exposition. C’est très peu et passé l’aspect encyclopédie (version courte), si vous n’êtes pas habitué à l’univers de L5R, je ne suis pas sûr que vous pourrez l’utiliser facilement. 

Quant à la partie sur les yobanjins, ce sont 6 pages avec des noms rapidement listés sans profondeur. D’ailleurs pour une fois qu’on évoque les voisins directs de l’Empire, des gars qui sont censés avoir été une menace un jour et qui étaient des primo-habitants de l’Empire, c’est vraiment beaucoup trop court. Viennent ensuite les Tengu corbeaux et la tribu des rongeurs Nezumi, Les Oreilles en Lambeaux, assez anecdotiques. 

En gros, c’est un rendez-vous manqué où on fournit de l’information parce que c’est dans le canon mais on le survole… Faute de temps ? D’envie ? Je ne pourrais pas vous répondre. 

Au porte du Dragon, au pied des Libellules:

Mine de rien, les “Dragon”, c’est pas un clan facile à appréhender. Leur ossature est fort philosophique, entre la recherche de sa propre voie et la réflexion sur l’impact de celui-ci sur le monde, très introspectif. Jouer un Dragon n’est pas quelque chose de simple dans Rokugan.  Le livre prend le temps de baliser l’essence du clan et de la distiller à travers les différentes familles.

La famille Togashi, son ascendance divine, et l’éclairage sur les tatouages traditionnels de ses moines, est intéressante. Les dévoués (et un poil iconoclastes) Mirumoto et leur art martial aux deux sabres mettent en valeur l’application de la philosophie du Dragon à l’art de la guerre. Les Agasha liés aux Kamis, plus adorateur des Fortunes que suivant les enseignements du Petit Maître, appellent à chercher l’illumination dans le monde qui les entoure et dans la maîtrise de celui-ci. Et enfin (mes préférés), les Kitsuki qui relient toute les philosophies du clan dans le but de servir la justice, en recherchant l’essence du crime plutôt que les témoins de celui-ci. 

Second clan abordé, celui de la Libellule. Ce clan est tellement lié au clan du Dragon qu’il n’aurait pas eu sa place ailleurs. Fondé par une Isawa et un Mirumoto amoureux en dépit des promesses engagées, leurs descendants gardent dorénavant l’entrée menant au Dragon. Le récit est clair et leur situation, aux portes du Dragon, expliquée proprement. 

Vient enfin, les ordres monastiques et leur intégration dans une chronique.  Il m’a assez plu en fait, et le petit encart sur la vie quotidienne des moines était le bienvenu.

Sur ce point, comme pour chaque complément basé sur un clan, j’ai moins à redire. A croire que les auteurs ne se réveillent qu’à la vue d’un Mon (emblème de famille) !

Décortiquons les mécaniques :

Y a des titres, des nouveaux mérites et tout un ajout pour jouer les nouvelles races/ethnies. Sympathique mais sans faire mon rabat-joie, quitte à faire des règles, ils auraient pu proposer des vrais chapitres généreux plutôt (ou mieux les deux) et surtout éviter de proposer aux joueurs d’interpréter des races non humaines même pas esquissées correctement.

Le complément “Path of Waves” pour prendre un contre-exemple avait fait un sacré boulot pour la création des rônins (dans le livre de base, vous ne pouviez jouer qu’un samouraï qui avait été banni de son clan) afin de jouer des rônins de naissances. Pourquoi ne pas faire la même chose ici ?

Si tu ne manges pas tes légumes, l'abominable samurai dragon viendra t'emporter ! "proverbe yobanjin"

En bref

Pour les nouveaux arrivants (bienvenue à vous !), Writ of the Wilds ne m’a pas convaincu. Le traitement des Dragons et assimilés devrait être instructif. Mais c’est cher payé pour une moitié de complément avec une autre moitié qui ne pourra pas être utilisée correctement.

Pour les habitués : Ici rien de novateur qui pourrait justifier son achat, excepté l’esprit de collection et des règles que je pense non nécessaires au jeu.

Maintenant que Edge a récupéré la franchise, j’espère vraiment que des nouvelles choses seront proposées et qu’on quittera un peu les sentiers battus.

Et pourquoi pas un livre de campagne qui retrace la timeline issue du jeu de cartes ? De nouveaux récits viendraient ainsi enrichir cet univers vivant !

Partage sur tes réseaux !

Facebook
Twitter
Pinterest
Tumblr
WhatsApp
Email

Vous aimerez peut-être...