Fiche technique:
Editeur: Novalis
Résumé:
Ce livre d’aventure pour Dungeons & Dragons 5 emmène les joueurs des niveaux 1 à 13 à travers Baldur’s Gate jusqu’en Averne, le premier niveau des Neuf Enfers.
Bienvenue à Baldur’s Gate, une ville d’ambition et de corruption. Vous venez juste de commencer votre carrière d’aventurier, mais vous vous trouvez déjà pris dans un complot qui s’étend de l’ombre de Baldur’s Gate jusqu’aux lignes de front de la guerre des plans ! Avez-vous ce qu’il faut pour retourner les machines de guerre infernales et les contrats infâmes contre l’archidémon Zariel et ses hordes diaboliques ? Et pouvez-vous espérer retrouver le chemin du retour en toute sécurité lorsque vous serez confronté aux maux infinis des Neuf Enfers ?
Baldur’s Gate est l’un des lieux les plus emblématiques de la culture fantastique. Métropole brumeuse de la Côte de l’Épée, c’est un lieu d’histoire et un foyer pour les héros.
« Je vous le dis, on ne vote pas Ecolo dans les Enfers. Tes véhicules sont des moissonneuses batteuses nourries à l’essence d’âmes. Plus polluant que ça t’es un étron d’Archidiable ! »
On en vient enfin au Core business de la campagne : les Enfers. Sur le papier, les auteurs se sont fait plaisir. On ne sait pas où donner de la tête : on a un Archange déchu régnant sur la strate. Des diables envieux prêt à le trahir. Une Guerre Sanglante (Ndlr : La guerre éternelle qui oppose les diables et les démons, l’axe perverti de la loi et du chaos version maléfique) qui bat son plein, et parce que c’était pas assez, une nuée de seigneurs de guerre en roue libre. Limite la ville d’Eldurel, c’est juste pour l’excuse (comme l’anneau de mariage des hobbits plus haut) parce que le conflit dépasse largement des milliers d’âmes prêtes à être damnés.
Malheureusement et c’est de l’adn même de D&D que va venir le problème. Tout d’abord, on voit assez rapidement les fils qui tissent l’histoire et on sent que les petits sentiers pris sont là pour baliser la route principale et que quoi que veulent ou pensent les joueurs, faut faire gaffe aux clous. Après les choix proposés ne sont pas pour autant dénués d’intérêt. Pour exemple Zariel, l’Archange déchu, peut être affronté/abordé de plusieurs façons, la campagne proposant plusieurs alternatives. Il est tout autant possible de se mettre à son service que de l’affronter ou encore tenter de le “rédempter”. Seulement la façon de parvenir à ces différents choix ne diffère que dans sa conclusion et non dans son cheminement
Autre problème, c’est le manque de malfaisance des diables/démons et autre engeance du mal. Globalement les méchants manquent de subtilités et ne sont pas aussi effrayant qu’ils ne pourraient l’être. C’est comme ce bon Jafar, il met injustement les gens en prison et envoie des Aladdins à la mort mais jamais il ne giflera un enfant qui lui tire la langue (Licence poétique j’écoute). Pour ma part, j’ai envie de dire, ce n’est pas une surprise. On ne fait pas du Kult dans les campagnes officielles Wizard and the coast mais ça laisse un goût de trop peu.
« Ce qui m’a fasciné c’est qu’ils ont replacé Tiamat dans cette campagne. C’est un peu le Stan Lee du Donjon. Si elle n’est pas là, ce n’est pas vraiment une campagne »
Le livre se finit sur une présentation plus en détail de la Porte de Baldur, à l’instar de Waterdeep dans le Vol du Dragon. Les informations sont intéressantes, la partie background n’est pas sotte mais j’ai quand même l’impression de pas trop savoir quoi en faire.
C’est un bon guide de la ville de Baldur. Mais vu le peu de temps que les joueurs vont passer à la Porte, vous n’allez pas pouvoir l’utiliser pleinement. D’un autre côté, si vous voulez faire une campagne précisément sur ce lieu mythique, allez-vous acheter une campagne qui se passe principalement dans les Enfers ?
Intéressant mais sans doute pas totalement pertinent dans le cas présent.
Conclusion:
J’ai envie de dire que Descente en Averne déçoit dans sa timidité à proposer un décor à la hauteur des Enfers. La Malédiction de Strahd a prouvé que Wizard pouvait oser l’horreur et j’aurais aimé qu’ils réitèrent l’exploit ici. On pourra en retirer du plaisir mais ce ne sera pas la campagne que je conseillerais de maîtriser en premier.
Allez je vous laisse, je retourne chevaucher ma bécane infernale pour sillonner Averne ! Car oui il y a tout un pan du jeu qui consiste à se fournir sa propre bécane hurlante et limite affronter d’autres bandes de motards des enfers. Du Mad Max Fury Road souffre-plutôt-que-le-bitume qui m’a quand même fait bien marré