C’est un peu déjà les vacances chez le Quarantenaire mais je voulais pas fermer boutique avant d’avoir raconté un ou deux trucs ! Du coup je vais aborder un des petits projets maudits : le « Trésor draconique de Fizban ». Faut savoir que le projet de base c’était d’en faire une vidéo, à sa sortie en VO, mais que j’ai perdu les rushs. Puis que je m’étais dit que j’allais en faire une version papier et là je vous parle de quand WotC a eu son shitstorm. Du coup j’espère qu’au moment où j’écrirai ces lignes, y aura pas un tsunami quelque part sur une île des derniers Komodo parce que je serais même pas vraiment surpris en fait.
Fiche technique
Qu’est ce que raconte le “Trésor draconique” ?
Un peu d’univers
Sans surprise, c’est centré sur la grosse bête sus-nommée. Qu’on soit d’accord : si vous n’avez pas d’affection pour elle, z’allez sans doute être un peu déçu. Y a de la genèse avec la théorie d’un premier monde créé par les dragons qui donnera naissance au multivers (et clôturant ainsi le débat de l’œuf et de la poule !) ainsi qu’une mise en perspective des dragons dans les différents univers de D&D. C’est pas mal, ça permet de faire un peu de branlette intellectuelle à peu de frais et j’ai même envie de dire que la bestiole le mérite.
Parmi les pistes qui m’ont beaucoup plu :
– La conscience des dragons des autres “eux” dans le multivers qui apporte une facette intéressante pour des scénarios. L’idée d’un dragon qui tente d’empêcher sa propre fin en étudiant celle des autres, ou mieux, la congrégation du mal avec un même dragon mais décliné à l’infini, j’avoue que j’aime. 😊
– On discute aussi de la mise en scène de la mort des dragons et de l’impact que ça a. Conséquences, que ce soit pour le tueur qui développe des facultés mais aussi des stigmates, la possibilité qu’un dragon lègue son essence à quelqu’un d’autre (un joueur ?) ou même simplement que le monde réagisse à sa mort. Ca rend la mort du dragon tragique comme si à chaque décès c’est un peu du monde qui s’éteint.
Un peu du bestiaire
Au niveau du bestiaire, y a de la déclinaison de dragons à foison. Des pseudo-dragons aux féeriques, on retrouve la bête avec tout ce qu’il faut. Mon gros coup de cœur (Et je pèse mes mots) c’est le dragon Illithid qui répond à un besoin personnel d’imaginer ce qu’il y avait de pire qu’une colonie de ces saloperies de poulpes. La même colonie qui a fait muter un dragon, magique !
Et qu’on ne s’inquiète pas : les classiques sont aussi mis à niveau. Le livre propose une exploration approfondie des dragons chromatiques, métalliques mais aussi “gemmatiques” (nouveauté avec ce livre). Il fournit des informations sur leurs comportements, leurs repères, leurs trésors et leurs motivations, nuançant les archétypes et offrant de bons outils pour rendre hommage à ces créatures iconiques. J’irai pas jusqu’à dire que c’est du “scénario clé-en-main” mais globalement y a quand même de l’idée qu’il suffit de pousser un peu pour obtenir une petite session de jeu facilement !
Un petit peu d’esthétique
En dehors du contenu, c’est beau bien sûr. Franchement y a des moments où j’avais l’impression de lire “PlayDragon, la revue des sangs-froids qui ont chaud”. Et soyons honnête j’y suis pas resté indifférent ! (Vaz-y mon gros rouge, viens dévaliser ma banque 😀 )
En bref
Le Trésor draconique est un très chouette complément qui lustre comme il faut la légende et les options de jeu autour des Dragons, offrant une boîte à outils pour les joueurs et les maîtres du donjon.
Alors oui, bon, le seul point noir c’est qu’il faut aimer les dragons mais sérieusement si vous l’avez acheté en détestant la thématique, c’est un peu que vous l’avez cherché, non ?
Très bonne lecture pour ma part qui me donne encore plus envie de me plonger en août sur le nouveau complément, cette fois-ci sur les géants !