Petite présentation de la gamme
En résumé, l’histoire se passe dans un monde post apocalyptique provoqué par l’arrivée en masse de démons dans lequel l’humanité n’a plus qu’un dernier refuge, La Zone. Zone d’ailleurs décrite succinctement avec une description générique des centaines d’étages (Et par générique j’entends qu’on vous décrit comment se présente quatre étages types rien de plus). Le reste du monde n’est pas plus approfondi (il faudra un complément pour avoir une idée du reste) mais il présage un décor à la Mad Max peuplé de viles démons. Le pitch est sympathique mais avec le recul, l’univers est quand même sacrément creux. Après, c’était mon premier amour de campagne et il m’offrait des grenades à plasma, je plaide coupable !
Introduction
C’était ma première campagne, c’était mon premier jeu. Il était bancal jusqu’au niveau des règles et le jeu de gestion de corporation était totalement inachevé… Personne ne pourrait défendre une base pareille et pourtant l’alchimie a eu lieu. De ce canard tricéphale boiteux a accouché un sacré numéro. Je ne sais pas dire ce qui a fait démarrer la poudre en étincelle et si c’est à nouveau faisable, mais Obsidian fut un jeu épique, complètement halluciné où ma table a oublié les règles pour se concentrer sur le jeu !
Préparation
J’ai demandé que mes joueurs se mettent d’accord sur l’orientation souhaitée pour le groupe afin d’éviter les déceptions plus tard (autre importance pour moi, la transparence des volontés des joueurs et la mise en accord de leurs objectifs. Bon à l’époque je ne théorisais pas autant que maintenant mais l’ébauche était déjà là). Ensuite je les ai fait créer une corporation (autre marotte personnelle, lier des joueurs à un projet commun, une terre ou quoique ce soit qui permette d’avoir un lien entre eux) et le projet pouvait prendre son envol.
Déroulement
Sincèrement, ce serait difficile de pouvoir résumer ça simplement. Je n’étais pas aussi méthodique dans mes objectifs finaux que maintenant, et je me laissais porter par ce qui se passait, ne clôturant qu’à l’improvisation. Ce qui devait être une campagne corporatiste s’est retrouvée être dans une lutte contre les Enfers, un voyage à coup de démons gargantuesques (au sens immense du terme) dans l’extérieur de la Zone, et des révélations sur la fondation du monde avec son twist donnant le mauvais rôle à l’homme et le statut de victimes aux démons sociopathes.
Si je devais rappeler des souvenirs marquants, il y a, dans le désordre :
La chute d’un avant-poste de la Zone dans les terres dévastées avec une scène de combat dantesque et ce passage où un des joueurs aux commandes d’une jeep, dont une des roues étaient en train de se barrer, me demande le plus sérieusement du monde si l’autre joueur pouvait par télékinésie la maintenir sur le véhicule.
C’est Ange (un des personnages au nom aussi typé que le personnage) qui se retrouve à devoir négocier avec Red Jack (un autre joueur) pour que celui-ci puisse dormir dans le garage. En soit, l’enjeu est minime mais encore maintenant je me souviens de la négociation et de l’absurdité des arguments avancés (Oui Jack prétendait qu’il devait être payé pour squatter le garage, après tout il était dedans).
C’est Sielli (végétarienne par nature) qui se retrouve dans toutes les pubs pour de la viande de démon suite au hasard des dés (Oui, on mange des démons dans le futur… Ccol non ?), “La loi c’est moi” du Justicar (la police locale) qui finit par abandonner toute velléité de représenter cette même loi lorsqu’il prit conscience de son iniquité.
Obsidian c’est une sorte de bulle dans ma tête, non par le jeu lui-même, mais pour ce qui est un des ciments du jeu de rôles à mes yeux : une bonne ambiance autour de ma table avant tout.
En conclusion
Si je devais défendre mon bilan d’Obsidian, je dirais quand même que mes joueurs (sans doute bon public) en gardent aussi un bon souvenir, qu’il n’était pas parfait mais qu’il a atteint ses objectifs : amuser le MJ et ses joueurs et puis… au final… l’important, c’est d’exploser des démons à coup de grenade à plasma, non ?